Proposition menant à une résolution immédiate du conflit étudiant

Le mouvement étudiant et le gouvernement de Jean Charest sont présentement dans une impasse. Comme aucune des deux parties n’est prête à revenir sur ses positions en regard à la hausse des frais de scolarité, nous pouvons présumer qu’aucune négociation d’ordre économique ne puisse porter fruit. Ce faisant, il est impératif de trouver une solution satisfaisante en dehors d’un cadre strictement financier en forçant le gouvernement à négocier sur un tout autre terrain.

En ce sens, notre proposition offre une issue strictement politique au conflit : quand le gouvernement refuse d’écouter la population qu’il a le devoir de représenter, la population a le devoir de changer de gouvernement. Nous devons cesser de perdre notre temps à essayer de négocier avec des dirigeants outrageusement corrompus, vendus aux compagnies d’asphalte, aux firmes de génie-conseil ainsi qu’aux autres grands argentiers du parti.

Notre proposition va précisément dans cette voie :

L’ensemble de la communauté étudiante en grève accepte de retourner en classe immédiatement après le déclanchement d’élections générales au Québec.

Voyons maintenant ce que notre proposition implique.

Le gouvernement sera sérieusement mis dans l’embarras. Le mouvement étudiant offrirait à Jean Charest la possibilité de mettre fin à la grève instantanément en mettant ses sièges en jeu. S’il accepte, il entrera en période électorale dans les pires conditions imaginables, étant détesté par une écrasante majorité de l’électorat et devant composer avec la prémisse d’un certain printemps québécois. Les étudiants seront également en mesure de canaliser l’énergie de leur mouvement dans des actions servant à contrer une hypothétique réélection de Jean Charest.

Or, si ce dernier refuse, il démontrera incontestablement la faiblesse de sa position. Tous pourront alors constater qu’il n’est rien d’autre qu’un poltron qui s’agrippe obstinément au pouvoir sans l’accord de la population. La grève continuerait, les infrastructures seraient encore quotidiennement bloquées et des fonds publics seraient toujours dilapidés pour payer les mercenaires gazeurs de foules. Avec notre proposition sur la table, la collectivité québécoise aura tôt fait de demander des élections au plus vite, à la fois pour mettre fin à la grève et pour montrer la porte au gouvernement Charest.

Vous aurez compris qu’il s’agit d’un pari qui nous condamne à la victoire. Nous pouvons à la fois maintenir fermement nos revendications, retourner en classe et changer de gouvernement. Avec l’atmosphère d’effervescence printanière qui a cours actuellement au Québec, nous pourrions difficilement imaginer un meilleur timing pour le déclenchement d’une élection générale. Jean Charest le sait et c’est pour cette raison qu’il tente de repousser à son ultime limite la date du scrutin. Obligeons-le à tester la volonté du peuple!

Si cette proposition vous interpelle, si vous pensez, comme nous, qu’il s’agit de la seule solution qui puisse nous faire sortir du conflit la tête haute, nous vous invitons à la propager partout autour de vous et à en proposer l’adoption dans vos assemblées générales respectives.

Nous vaincrons,

Eric Lécuyer

Membre du comité exécutif du département de sciences des religions de l’UQÀM

Retour sur l’assemblée de l’AFESH

Vous pouvez consulter la proposition officielle ici.

Je vous invite aussi à lire « Une solution philosophico-politique » par Marc-Antoine Fournelle

Catégories : Grève générale 2012, Politique et société | Mots-clés : , , , , | 50 commentaires

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50 avis sur « Proposition menant à une résolution immédiate du conflit étudiant »

  1. gdimer

    Vous oubliez une chose: si on retourne en classe pendant la campagne électorale, c’est pour y finir la session en accéléré. Je doute que beaucoup d’étudiant-e-s soient en mesure de mener des actions dans ces conditions. On va juste se laisser manger la laine sur le dos par les partis politiques qui vont débattre sans nous et on va laisser notre sort aux mains du parti qui aura été le meilleur vendeur.

    • Eric Lécuyer

      Je comprends votre inquiétude et je la partage en partie. Par contre, je vous invite à voir cette solution sous un autre angle. Nous sommes sûrement d’accord sur le fait que la hausse aurait un effet néfaste sur l’ensemble de la collectivité québécoise. Toutefois, force m’est de constater que grâce à l’intimidation, le spin et les manipulations comptables, le gouvernement actuel a fait avaler à un pan considérable de la population qu’il ne s’agit que d’une cause d’étudiant-e-s. Or, si l’on maintient fermement nos positions tout en proposant la tenue d’élections générales comme une option satisfaisante à la fin de la grève (et non celle de nos revendications), notre combat devient beaucoup plus explicitement le combat de tous les Québécois (bien qu’il le soit déjà).

      Notre proposition comporte peut-être le désavantage que vous avez soulevé, mais celui-ci me semble très négligeable si on le compare aux conséquences de la guerre d’attrition que l’on mène présentement contre nous. Je suis convaincu que l’on ne pourrait pas se faire manger la laine sur le dos encore plus que maintenant. En tant que mouvement, nous avons actuellement un choix à faire : essayer d’obtenir des « gains » factices de la part de dirigeants qui travaillent systématiquement contre le peuple, ou encore mettre sur la table une proposition qui nous permettra de reconduire ces dirigeants hors de l’assemblée nationale.

      Nous pouvons faire confiance à nos concitoyens. Ensemble, nous pouvons défenestrer démocratiquement le gouvernement Charest.

      Je vous remercie pour votre intervention et j’espère pouvoir discuter davantage de cette proposition avec vous.

      • Annie

        Bonjour,

        Votre proposition est intéressante, mais cette semaine nous allons voter en associtation la grève jusqu’au 4 septembre 2012 ou jusqu’à l’obtention du gel…je crois que comme dit « gdimer », en adoptant votre proposition, nous n’aurons plus la grande possibilité de descendre dans les rues et de s’impliquer auprès de nos associations comme nous le faisons présentement.

        Nous devons poursuivre la grève car cela envoie un message non seulement au gouvernement, mais aussi au reste de la population…Cette grève et les manifestations l’entourant, ont amenés d’autres gens que des étudiants dans le mouvement…cette grève rassemble les gens de différents horizons qui possèdent des idéaux communs. De retourner en classe atteindrait ce mouvement qui ne s’essoufle pas, mais prend de l’empleur.

        Et de toute manière, le gouvernement Charest ne passera pas aux prochaines élection, j’ai confiance!!!

      • Eric Lécuyer

        Merci pour votre commentaire Annie. Comme vous, je voterai en faveur du maintien de la grève jusqu’au 4 septembre ou jusqu’à l’obtention du gel. En mon sens, il est carrément hors de question de faire la moindre concession là-dessus et c’est précisément pour cette raison que je juge que ma proposition est essentielle pour obtenir gain de cause. Elle ne remplace pas la demande du gel, elle se juxtapose à elle. Il s’agit d’un assaut complémentaire qui pourrait complètement déstabiliser le gouvernement en le mettant dans une position parfaitement intenable. S’il refuse de déclencher des élections générales, Jean Charest se fera reprocher même par les plus farouches partisans de la hausse de manquer de courage politique dans la résolution du conflit. Il sera vu comme l’unique responsable de la crise sociale qui secoue le Québec et les étudiant-e-s ne pourront plus se faire dire par de sinistres moulins à opinions qu’ils manquent de bonne volonté. En contrepartie, s’il accepte notre pari, il perd.

        Ma proposition est avant tout pragmatique : elle vise à obtenir un gain rapidement et à attirer le support d’une proportion éminemment plus grande de la population que ce que nous pourrions espérer obtenir sans elle. Comme elle avantage tout le monde SAUF le gouvernement actuel et ses bailleurs de fonds (sans qu’elle implique le moindre renoncement à nos revendications), je pense qu’elle constitue la meilleure option qui s’offre à nous.

    • carl

      L’idée n’est pas mauvaise , mais cela serait beaucoup trop long et la session serait déjà annulée, et secondo, l’opposition officielle , Pauline Marois, n’est pas contre la hausse alors le problème ne serait pas vrm reglé bien qu’il ait tjs une mince chance.

  2. Un des problème important au Québec, c’est que les trois plus gros partis sont pour la hausse et QS n’a pas encore assez de pouvoir pour faire une vrai menace politique. Je ne sais pas quoi faire, mais je ne croit pas que changer de parti aidera à la cause de l’éducation supérieur.

    • Eric Lécuyer

      Avant d’aborder la question de la position des partis politiques, je souhaite attirer votre attention sur l’enjeu politique fondamental de notre proposition. Corrigez-moi si je me trompe, mais à ma connaissance, si nous réussissons notre pari, le mouvement étudiant de 2012 serait le premier groupe de pression de toute l’histoire du Québec à faire tomber un gouvernement. J’ai beau chercher, je ne trouve absolument rien qui puisse constituer un rapport de force plus dévastateur que ça. D’après vous, quel groupe est plus susceptible d’être entendu? Un groupe qui arrive à bloquer un pont pendant une heure ou un groupe qui arrive à envoyer une majorité de députés au chômage pendant quatre ans?

      Certains partis se montrent plus favorables à la hausse que d’autres (les libéraux et les caqistes)…pour l’instant. Si notre pari fonctionne, nous aurons un rapport de force diamétralement différent avec le gouvernement, et ce, peu importe comment il est constitué. Les députés en place sauront que s’ils ne respectent pas la volonté du peuple, ils seront les prochains.

    • Paul Aucoin

      Vivre la jeunesse, elle croit encore que ce qu’un parti politique dit pendant la campagne électorale va être respecter. Tu votes pour M. ou Mme X du parti Y et une fois élu il change de parti sans même te demander la permission et on n’a pas un mot à dire.

  3. Jérôme

    Combien de temps pensez-vous que cela peut prendre avant qu’un déclenchement d’élection général se fasse officiellement?

    • Eric Lécuyer

      Théoriquement, Charest peut attendre jusqu’en fin 2013 pour déclencher des élections. Il essaiera sans l’ombre d’un doute de les déclencher avant octobre 2013 pour ne pas être éclaboussé par la commission Charbonneau avant le vote (c’est d’ailleurs sûrement pour cette raison que nous avons dû attendre deux ans avant qu’il annonce la tenue d’une commission d’enquête).

      Il y a un mois, des rumeurs d’élections imminentes circulaient déjà, mais devant la grogne populaire sans précédent qui anime le Québec, Charest préfère visiblement attendre le plus possible. Par contre, s’il voulait annoncer la tenue prochaine d’élections, il pourrait le faire à tout moment.

  4. J’approuve totalement, S’il s’entête à ne pas vouloir négocier, on ne recevra peut-être rien d’autre que d’autres gaz ou pire, car il ne veut pas perdre la face en pliant sur la question des frais de scolarité. C’est un bon moment pour nous s’il part les élections effectivement. Il nous reste cependant peu de temps pour décider, car il faudrait voter en assemblé unanimement cela comme décision. Quand penser vous, le tout pour le tout ou on essais cette méthode ? Moi, je trouve que c’est une méthode qui fait du sens.Il sait que nous allons avoir beaucoup des difficultés avec les injonctions et ne pas déclencher les élections pourrait bien être vue comme une faiblesse de ce gouvernement ! Je suis pomal certain qu’il n’a pas envisagé ça. De plus, si nous reprenons les cours de force, je vous suggère de vous tromper de classe volontairement et poser un tas de questions pas rapporte XD

  5. Hélène

    Je trouve cette solution très intéressante et surtout très inspirante. Cependant, il est vrai qui si nous retournons en classe, le mouvement étudiant à des chances de s’essouffler, sans compter le fait que les étudiants, bien qu’en énorme nombre, même avec les autres associations (syndicats, professeurs, etc.), n’ont pas nécessairement la certitude de «gagner les élections». La preuve: Malgré le fait que Charest soit un des pires trou de cul/mollusque/incapable/vendu que le Québec ait connu au pouvoir, il reste quand même qu’il a été élu aux dernières élections. Oui il aura chaud, oui il aura peur de prendre la porte. Pourtant, rien ne dit qu’il perdra réellement. Il y a de fortes chances, mais ça ne reste quand même pas une certitude, à mon avis. Alors imaginons qu’il gagne aux élections que les étudiants aurons eux-même déclenchées, là, nous serions dans la pure merde. Parce qu’il aura prouvé à tous que sa position au gouvernement est légitime et répond à la démocratie. Je sais qu’il faut toujours prendre des risques pour que les choses bougent, mais je pense que le meilleur moyen POUR L’INSTANT serait de faire perdurer la grève et de radicaliser nos moyens de nous faire entendre. En temps venu, lorsque le mouvement étudiant aura atteint son comble, que la plupart des étudiants mineurs auront atteints leur majorité (car ça reste aussi un point; beaucoup d’étudiants du cégep sont actuellement mineurs et donneraient tout pour avoir accès au vote), déclencher les élection sera notre meilleure et dernière carte à jouer. Ceci dit, c’est mon opinion. En soi, l’idée est géniale.

    • Eric Lécuyer

      Bonsoir Hélène,

      Charest a remporté les dernières élections non pas parce qu’il dirigeait le parti le plus apprécié des Québécois (beaucoup plus de gens ont voté contre lui que pour lui…à vrai dire, si ma mémoire ne me fait pas défaut, je pense qu’il y a eu plus d’abstentionnistes que d’électeurs du parti Libéral). Charest a gagné parce qu’il a choisi le meilleur moment pour déclencher des élections : le Québec était dans un état de morosité triste à voir et l’opposition était en lambeaux. Il a « volé » les élections en les déclenchant dans un timing qui le favorisait énormément. Cette fois, ce serait complètement différent parce que nous forcerions la tenue d’élection à un très mauvais moment pour les libéraux. Les élections arriveront fatalement de toute façon et nous courrons le risque de les perdre à ce moment-là aussi. Le risque de voir Charest réutiliser le même type de tactique pour s’emparer du pouvoir dans un contexte qui lui est favorable me parait beaucoup plus important.

      Autre chose : Line Beauchamp soutient qu’elle a fait une proposition aux étudiants avant Pâques alors que les étudiants sont inflexibles. Nous sommes d’accord sur le fait que nous n’avons aucunement à faire des concessions et que « l’offre » était un attrape-nigaud. La ministre est bien au fait que nous ne reculerons pas et c’est précisément pour ça qu’elle affirme que nous ne voulons pas négocier. Ma proposition la prend à son propre jeu : nous apportons quelque chose de concret sur la table de négociation, ça a tout à voir avec la hausse, mais ça vise une toute autre cible!

      Continuons d’avoir du cran et osons! 🙂

    • Jean-François Guindon

      Il ne faut pas avoir peur de la décision de la majorité de la population… Faisons confiance un peu aux gens… J’ai confiance moi, je suis émerveillé quand je vois des tas de gens se lever contre une injustice dans ce monde et ce qui se passe en ce moment au Québec est formidable et je suis plus fier et impliqué que jamais. Si la majorité de la population décide que Jean-Charest doit rester au pouvoir… il faut l’accepter, même si c’est difficile à gober en vue de tout ce qu’il fait. C’est pourquoi je suis en faveur de cet ultimatum. La grève des étudiants qui en faveur d’une meilleure accessibilité aux études doit cesser un jour puisque la grève empêche les étudiants d’étudier justement… Je suis pour la cause, mais il faut que ça cesse et comme les deux parties ne veulent aucunement reculer. Laissons donc le soin à la population de décider.

  6.  »S’il accepte, il entrera en période électorale dans les pires conditions imaginables, étant détesté par une écrasante majorité de l’électorat et devant composer avec la prémisse d’un certain printemps québécois. »

    Pour vrai? Je reste sceptique, mais de toute bonne foi… La majorité de l’électorat ou la majorité des étudiants en grève? Si c’est la majorité de l’électorat, j’aimerais avoir des sources svp.

    Sans rancune 🙂

    • Eric Lécuyer

      Un sondage Angus Reid publié en mars dernier indiquait que le taux de satisfaction de Jean Charest était de 27%. D’autres maisons de sondages sont également arrivées aux mêmes conclusions durant la même période.

      Est-ce que vous vouliez parler de sondages en réclamant des sources? Sinon, je vous invite à lire des articles sur les regroupements de citoyens de la vallée du St-Laurent qui se mobilisent contre l’exploitation des gaz de schiste dans leur cour. Je vous suggère aussi de prendre connaissance du nombre de personnes qui ont signé la pétition pour la tenue d’une commission d’enquête sur le secteur de la construction. Si cela ne calme pas votre inquiétude, peut-être que les allégations toujours mieux documentées et soutenus par des témoins directs sur le financement criminel du parti Libéral sauront vous convaincre.

      Ou pas, je n’en sais rien. Enfin…Vous me demandez des sources pouvant prouver que les Québécoises et les Québécois désapprouvent fortement les actions du gouvernement Charest…Ce qui m’intrigue, c’est « Pourquoi en avez vous besoin? ».

      • TheGame

        Bah pour une fois j’aurai envie de voté pour charest. Lol

  7. Elizabeth

    Le temps que tout cela prenne place la session sera deja compromise non? Ca prend du temps a organiser tout ca….?

    • Eric Lécuyer

      Ça peut se faire très rapidement. On soumet la proposition en assemblée générale et si elle est acceptée par un certain nombre d’associations, elle constituera un défi que le gouvernement aura le choix de relever ou non. Dans les deux cas, je suis convaincu que nous sommes gagnants, mais si Charest décide bel et bien de lancer des élections, il peut techniquement le faire n’importe quand.

  8. Bon, pour deux raisons, l’une très peu valable et l’autre qui l’est un peu plus.

    Premièrement, du haut de ma pauvreté étudiante, je n’ai pas de télévision et je travaille 30 heures par semaine en plus de mes 5 cours à l’université donc ma connaissance de l’actualité… Je me demandais si vraiment je n’étais pas au courant à ce point là où si c’était de une vague de sentiments emportés de votre part. (la peu valable)

    Ensuite, je ne le cacherai pas, je n’ai pas envie de partir un débat à n’en plus finir (je suis en fin de session), je suis très pour la hausse (avec beaucoup de  »mais seulement si », mais très pour la hausse quand même). Je ne suis pas satisfaite à 100% du gouvernement mais il me plaît bien… beaucoup plus que ce qu’offre le parti québécois en tout cas… J’étudie en gestion, et je peux vous dire qu’il est difficile de satisfaire tout le monde. Les québécois sont toujours insatisfaits… TOUJOURS! depuis toujours, encore toujours, et le seront toujours. C’est dans notre nature. Je suis comme ça malgré moi et on l’est tous (si on est assez honnête pour le dire)… Je ne pense cependant pas qu’un Québec  »insatisfait » s’impliquera tant dans des élections. De plus, dans mon petit univers universitaire, familial, et dans mes deux emplois (avec clients et collègues), je n’ai pas entendu personne se plaindre du gouvernement. Voilà pourquoi le commentaire m’a surpris.

    Bon, comme je l’ai dit, je ne suis pas ici pour déclencher un débat, j’ai déjà compris que j’approuve la hausse dans un contexte ceteris paribus alors que vous (les rouges) voulez changer le Québec (ce que j’admire d’un certain côté). Je suis peut-être égoïste à vos yeux, mais j’approuve la hausse, le ticket modérateur, bref tout ce qui implique une responsabilisation du citoyen par dessus celle de l’état. J’aime gérer mes choses moi-même et limiter le pouvoir qu’a le gouvernement sur moi… Cela dit, peut-être devrais-je changer de province….

    p.s. je le redis: je ne veux pas partir un débat! 😉

    • Revue Cygne noir

      Tu devrais peut-être en effet changer de province.
      Quel est l’intérêt de venir donner ton opinion si ce n’est pas pour en débattre?
      Pourquoi te donnes-tu la peine de formuler des arguments (invalides) si ce n’est pas précisément pour alimenter un débat. Comment oses-tu te prétendre au-dessus de la mêlée tout en te permettant de nous faire la leçon (nous, les rouges, comme tu dis) du haut de ta méconnaissance avouée de l’actualité.

      Tu parles de responsabilité citoyenne dans un langage économique : « Je suis peut-être égoïste à vos yeux, mais j’approuve la hausse, le ticket modérateur, bref tout ce qui implique une responsabilisation du citoyen par dessus celle de l’état. » Égoïste, tu l’es certainement, mais plus encore, c’est l’incompréhension des enjeux réels de ce que défends que tu démontres. La responsabilisation citoyenne, ce n’est pas faire payer plus chacun afin de déresponsabiliser l’État du bien commun. La responsabilisation citoyenne, c’est précisément ce que fait le mouvement étudiant actuellement : prendre en charge la pensée, favoriser l’émancipation, encourager l’engagement, la résistance, la volonté d’un changement pour le mieux, ce qui implique absolument l’abolition de la pensée néo-libérale au pouvoir.

      Tu es libre de faire les choix que tu veux quant à la province où tu veux vivre. Je t’encourage cependant fortement, ici comme ailleurs, à t’informer adéquatement et à vérifier le sens des mots que tu emploies avant de donner ton opinion et de refuser d’en débattre de surcroit, ce qui prouve bien ta mauvaise foi, puisque rien, compte tenu de ton attitude, ne pourrait te faire changer d’avis.
      Si tu ne veux pas débattre, je te conseille la Chine. J’ai entendu dire que la liberté d’expression y était quotidiennement baffouée. Là-bas, vraiment, tu n’auras pas de débat. Tant que tu es ici en revanche, ce n’est pas un clin d’oeil en fin de commentaire qui me rendra ta pensée plus sympathique.

      • Oh là mais quelle mauvaise foi!

        Je ne veux pas débattre tout simplement parce que (comme je l’ai déjà expliqué), je ne suis pas en guerre pour changer la société québécoise. Je vous admire de vouloir changer le Québec, et je suivrai s’il change vraiment… pourtant, comme en général son fonctionnement me plaît bien, je ne voit pas pourquoi je devrais sortir dans les rues manifester ou voter contre le gouvernement présent. L’expression  »ceteris paribus » signifie  »tout le reste restant pareil ». Donc, je suis pour la hausse dans l’éventualité où RIEN D’AUTRE au Québec ne changerait. Je suis d’ailleurs pour la hausse avec plein de  »mais si ».

        Mon but ici était seulement de savoir (par curiosité) si VRAIMENT la population était contre le gouvernement. Je trouve la proposition très intéressante et je pense même que si (comme on me l’a dit) le gouvernement n’est pas appuyé par la population, alors c’est extraordinaire comme idée! Je ne suis pas venu dans le camp  »adverse » pour argumenter parce que je ne pense pas que c’est l’endroit idéal pour le faire… pourtant, si on me le demande, je le ferai.

        Je ne tiens pas à convaincre personne, ni à m’emporter. Mon nom me trahit (pour les plus informés), mais je ne veux pas être associée à quiconque et mon opinion n’a rien à voir avec personne. Mes opinions sont basées sur mes expériences de vie et sur ce que j’ai lu sur le sujet (c’est-à-dire beaucoup de choses). Je ne suis pas extrémiste, j’adore écouter les arguments de l’autre parti car ils me font réfléchir et me force à remettre en question mes opinions. Je ne suis pas fermée… sauf lorsqu’on m’attaque personnellement en me mettant dans le même panier que tous et en me disant que je ne sais pas de quoi je parle et comment parler.

        J’ai étudié en histoire de l’art et en administration, j’ai vécu en banlieue et dans les HLM, j’ai lâché l’école par faute de moyens financiers, j’ai fait des choix et me revoilà à l’université.

        Quant à moi, la hausse n’est pas dramatique et quiconque veut VRAIMENT aller à l’université trouvera les moyens d’y aller (tout comme je l’ai fait). Oui, bon, pour les riches c’est plus facile… pour les pauvres aussi (qui recevront des bourses à n’en plus finir): bref, c’est encore la classe moyenne qui écope. Et bien, moi je me dit que c’est la vie et on ne peut pas vivre dans une utopie. Si vous avez l’énergie, le courage et l’envie de tout changer, alors on verra ce que je ferai.

        Bref, je ne veux pas débattre non pas parce que j’ai peur, ni parce que (je sais même pas quoi répondre à l’histoire de la chine tellement je trouve ça hors contexte… c’est pas de la censure que je vous impose, j’ai-tu le droit de pas vouloir m’exprimer?), BREF, c’est parce que tout le débat est basé sur un jugement de VALEURS et on ne peut pas changer les valeurs des gens.

        Merci, ça va me faire plaisir de vous répondre le cas échéant, mais svp ne me traitez pas comme une débile, je ne suis pas de mauvaise foi et ne vous organisez pas pour que je me forge une mauvaise opinion des rouges (oui bon je dis les rouges là c’est pas péjoratif je suis verte.. les anti-hausse? je sais pas comment vous appeler) alors qu’en général je vous admire malgré nos divergences d’opinion.

    • Vincent Martel

      Non, non, surtout ne change pas de province 😉 ! Je partage ton opinion et je crois sincèrement que la situation économique ET sociale du Québec s’en porterait mieux si l’état québécois était plus libertarien qu’il ne l’est en ce moment. Par contre, l’insatisfaction de la population à l’égard du gouvernement actuel je la partage aussi,.. Corruption sous toutes ses formes, irresponsabilité face au fait français dans la ville de Montréal, etc

      Mais c’est la responsabilité des insatisfaits (étudiants, travailleurs …) de s’en souvenir aux prochaines élections. C’est ainsi que fonctionne une démocratie.

  9. Veronique Poulin

    Je ne comprend pas la position du gouvernement dans ce dossier. Elu par 24% de la population, il ne peut pas pretendre a la legitimité.

  10. William

    Ouark mais kel psychology de marde

  11. Ping : Proposition menant à une résolution immédiate du conflit étudiant. « Printemps Érable

  12. Frédérick Barbe

    Travailler 30 heures par semaine et avoir en plus cinq cours à l’université sans compter les heures d’études liées à ces cours.
    Et tu ne réalises même pas les enjeux sociaux. Dans le monde qu’on te construit chère Mélise, tu n’auras plus à travailler autant afin de payer tes études, en fait, tu auras même l’occasion d’étudier plus! De réfléchir plus, de t’épanouir dans un monde qui force le cerveau à fendre. Tu auras l’occasion de t’intérresser à d’autres sujets que la gestion comptable.
    En fait, tu auras le temps de faire des choix politique beaucoup plus éclairer. Surtout ne me réponds pas, puisque tu ne veux pas débattre, c’est simplement que tu admets ton ignorance sur l’actualité, tu te dis égoïste, et tu tt’avoues satisfaite du gouvernement libéral Charest. Y-a t’il une lumière qui viendrais(au conditionnel bien entendu, puisque je ne suis pas sûr que tu vas comprendre) d’allumer devant ces faits.

    Frédérick Barbe
    citoyen TOUJOURS insatisfait clin d’oeil clin d’oeil

    • Je n’ai pas envie de ne pas payer pour mes études. Qui plus est, j’adore mes deux emplois et ils me permettent de m’épanouir encore plus que si je passais mes journée la tête enfoncée dans un livre. J’enseigne à des enfants et, crois-moi, j’ai parfois l’impression qu’ils comprennent plus que nous comment devrait aller le monde. Je t’invite à lire ce que j’ai répondu à l’autre commentaire par rapport au débat. Bon puis finalement, ce n’est pas parce que mes opinions sont divergentes des tiennes qu’elles ne se valent pas. T’inquiètes, je comprends très bien ce que tu sous-entends. Pour le reste, c’est dans l’autre commentaire.

  13. Jean Blanchette

    Votre idée de mettre le gouvernement dans ce choix de déclencher des élections pour mettre fin a vos demandes ,c,est une idée fantastique a laquelle je n,avait pas pensé Je vous encourage a la mettre de l,avant Moi je m,engage a mettre ce gouvernement dehors par mon vote , Ca c,est certain

  14. christopher gauthier

    Le conflit est déjà perdu. Analyser bien les associations qui sont en boycott, elles ne sont pas critique pour le bon fonctionnement de la société. Les médecins les ingénieurs et les administrateurs vont tous être diplômé dans 2 semaines. La perte de la session scolaire ne sera qu’un casse tête pour les universités rien de plus. c’est les étudiants finissants du cégep qui devraient être les plus inquièts. Les cours peuvent accuillir un maximum d’étudiants chevaucher 2 années va en pénaliser surement une. En fait le mouvement est quasiment insignifiant moins de 40 % des étudiants post-secondaires sont en boycott et de plus dans des secteurs non névralgique. Pour ajouter à tous ça les professeurs peuvent bien vous appuyer ,mais la population, l’électorat, est en faveur de la hausse. C’est eux qui ont le dernier mots en politique. Garder à l’esprit que la démocratie est le pire des systèmes, c’est la majorité qui a le pouvoir même si la majorité a tort. Serrez vos carrés rouges pour une autre fois. Il n’y a rien de déhonorable dans une défaite surtout lorsqu’on s’est bien battu.

    • (je vais me faire lyncher mais bon je tente ma chance… maudite curiosité mal placée)

      Quel est le meilleur système politique selon-toi?

      • Eric Lécuyer

        Mélise,

        Comme vous pouvez le constater, je publie systématiquement – jusqu’à présent – tous les commentaires laissés en marge de mon article. Je n’ai aucun problème à ce que des gens opposés à ma proposition s’expriment : ils contribuent autant au débat entourant ma proposition que ceux qui la soutiennent.

        Or, je constate qu’il y a une dérive. Vous entraînez ce débat sur un terrain qui me semble très peu pertinent et, en toute franchise, fort peu intéressant : vous. Si vous souhaitez partager votre quotidien avec les masses anonymes qui peuplent le web, je vous invite à le faire sur votre page Facebook ou sur votre compte Twitter. Notez toutefois que si vous voulez participer au débat entourant la proposition présentée plus haut, je vous invite cordialement à le faire.

    • Cindy l'étudiante écoeurée de Charest et ses moineaux

      Je n’ai qu’une chose à dire. Le terme boycott (trop utilisé par Beauchamp) n’est PAS approprié.
      Merci de nous respecter en disant «grève» ou tout autre synonymes non péjoratifs. Car dans ce contexte, ce l’est.

      • christopher gauthier

        Une petite leçon de droit pour toi, Cindy l’étudiante écoeurée de Charest et ses moineaux
        La grève est un droit oui mais conditionel. Il est accorder par une loi, Le Code du travail. Ce qui veut dire qui est légiféré, il n’est pas dans la charte des droits et libertés canadiennes. Pour l’exiger il faut respecter un cadre décrit plus bas. Fait s’en bonne lecture et tu vas vite conclure
        que se sont les étudiants qui bafoue la loi,illégal, immoral et irrespectueux envers les travailleurs.
        Alors t’aimes pas le mot boycott bien on va nommé une pomme une pomme si ça ne te dérange c’est le mot grève qui n’est pas approprié

        Bonne lecture 🙂

        Code du travail : http://www2.publicationsduquebec.gouv.qc.ca/dynamicSearch/telecharge.php?type=2&file=%2FC_27%2FC27.HTM

        CHAPITRE I
        DÉFINITIONS
        g) «grève»: la cessation concertée de travail par un groupe de salariés;
        SECTION II
        DE CERTAINES OBLIGATIONS DES ASSOCIATIONS ACCRÉDITÉES
        20.2. Une grève ne peut être déclarée qu’après avoir été autorisée au scrutin secret par un vote majoritaire des membres de l’association accréditée qui sont compris dans l’unité de négociation et qui exercent leur droit de vote.

        L’association doit prendre les moyens nécessaires, compte tenu des circonstances, pour informer ses membres, au moins 48 heures à l’avance, de la tenue du scrutin.
        CHAPITRE III
        DE LA CONVENTION COLLECTIVE

        58. Le droit à la grève ou au lock-out est acquis 90 jours après la réception, par son destinataire, de l’avis qui lui a été signifié ou transmis suivant l’article 52.1 ou qu’il est réputé avoir reçu suivant l’article 52.2, à moins qu’une convention collective ne soit intervenue entre les parties ou à moins que celles-ci ne décident d’un commun accord de soumettre leur différend à un arbitre.

        58.1. La partie qui déclare une grève ou un lock-out doit informer, par écrit, le ministre dans les quarante-huit heures qui suivent la déclaration de la grève ou du lock-out, suivant le cas, et indiquer le nombre de salariés compris dans l’unité de négociation concernée.

      • Maryse Forget

        J’aimerais répondre plutôt à Christopher Gauthier :

        Selon le Grand dictionnaire terminologique de l’office québécois de langue française,

        nous pouvons parler d’une
        « GRÈVE POLITIQUE étant donné qu’elle fait l’objet d’amener le gouvernement à modifier sa politique […]
        Il faut remarquer qu’elle est faite contre l’État gouvernement et non contre l’État employeur.
        Mots apparentés : grève insurrectionnelle; grève révolutionnaire. »

  15. Je vous encourage à continuer dans votre projet que j’approuve. J’avais une question, vous y avez répondu en m’en posant une autre, à laquelle j’ai répondu, ensuite j’ai été stigmatée et provoquée. Je vois donc que je n’ai pas ma place ici, je regrette d’avoir cru bon de m’informer des idées et des arguments de votre parti. Bonne continuation.

  16. Je fais partie de la population qui s’en fout.

    Pas besoin de déclencher des élections pour ça !

    Anyways, si le gouvernement vous donnait la gratuité scolaire, vous ne voteriez pas plus pour lui.

    Je crois que le gouvernement a compris qu’il n’a pas de vote à gagner avec les « pauvvrrreees étudiants » et qu’il y a une bonne partie de la population qui l’appuie là-dedans.

    Un gouvernement ne peut pas plier chaque fois qu’un groupe de pression sort dans la rue.

    • Vous dites : « Un gouvernement ne peut pas plier chaque fois qu’un groupe de pression sort dans la rue » C’est vrai. Les groupes de pressions qui font plier le gouvernement ne sortent pas dans la rue, ils restent dans le confort de leurs chambres d’Hotel. Vous pensez que c’est normal?

      Que pensez-vous de cette affirmation: « Je crois que le gouvernement a compris qu’il n’a pas de vote à gagner avec les “pauvvrrreees québécois” et qu’il y a une bonne partie de la population québécoise qui s’en fout, et qui l’appuie là-dedans » ?

  17. Pierre Malo

    Le Québec dégénère à vitesse grand V depuis 10 ans… Perte sur le plan démocratique, durcissement des lois, l’éducation nivelé par le bas, santé désastreuse on rentre le privé par la porte d’en arrière, corruption et collusion, lois baîllon sans arrêt, vente du mont-Orford, port méthanier, crissement rien à foutre de la loi 101, zéro protection pour protéger nos terre arabe de cette nouvelle réalité qu’est la spéculation internationale, les oligarchies qui contrôle nos gouvernements; Desmarais/Charest Sarkosy par exemple, arnaque des f-35 (fédéral), plan nord, gaz de shitt, etc… Comment sortir d’une merde mondialisé !? Je vous conseillerais de voir le documentaire d’une heure 8 min intitulé « inside job » ça donne le vertige, c’est épeurant de voir la déroute financière mondiale causé par ce que vous allez voir dans ce film.

    Pour ce qui est du Québec c’est fou, je verrais un autre système de votation qui ne serait plus le suffrage universelle ni des proportionnelle (ingérable selon moi) Dans les grandes lignes j’avais pensé à un système un peu copié sur la Suisse où il y aurait des comptés une dizaine peut-être et 3 élus pour chaque compté en proportionnelle, donc représentatif des besoins de chaque région et de façon démocratique. Ça nous protègerait beaucoup puisque vraiment plus compliqué de corrompre 30 élus sur mandat court qu’un seul surtout une merde comme Charest.
    Difficile de ne pas croire qu’il est été mandaté pour venir affaiblir le Québec !
    Et ma position sur l’économie serait de favoriser les coopératives locales ou d’entraides avec d’autres pays mais en ne signant surtout pas un chèque en blanc aux multi-nationales.

    Difficile de ne pas croire qu’il est été mandaté pour venir affaiblir le Québec !

    Désastreux… Pour ma part. IL Y A PÉRIL EN LA DEMEURE !

  18. Pierre Malo

    Pourquoi les étudiants ne s’assoient pas avec les profs de science po, prof d’économie, prof en santé, des créateurs, des gens qui vous inspires Hubert Reeves etc.. Et déterminer un nouveau concept politique, économique, une vision neuve à visage humain et se protéger d’un envahissement économique international. Oui m’ouvrir au monde mais rester maître chez moi ! Oui apprendre plusieurs langue mais pas au risque de perdre la mienne.

    On se revoie sûrement le 22.

  19. Stéphanie

    C’est paradoxal que les étudiants exigent une campagne électorale, alors qu’il est prouvé que la majorité de la population agée entre 18 et 25 ans n’ont même pas été voter lors des dernières élections! J’étais étudiante et une des rares à aller utiliser mon pouvoir démocratique. Contente de voir que ça vous prenait la hausse des frais pour vous réveiller! Malheureusement, il est un peu tard pour vous rendre compte que ce qu’on pensait du gouvernement Charest il fallait le leur faire savoir avant…! Je ne suis pas Pour la hausse, je ne suis pas Pour la grève, sauf que ce choix là il fait juste revenir dans la face des jeunes qui n’ont malheureusement pas été voter et ce, malgré l’encouragement des professeurs à aller dire ce qu’on pensait! Meilleure chance aux prochaines élections qui, à mon avis, ne seront pas de ci-tôt.

  20. Ping : Proposition formelle menant à la chute du gouvernement Charest « La Petite Parèdre

  21. L-phil charest

    Je ne suis pas parenté avec jean charest!!!!!!!!#**!! »&** allons tous dans la meme direction pour que notre peuple décide enfin de ses priorités.!!!

  22. nathalie

    N’essayez pas d’embarquer les étudiants là-dedans. Le débat n’est pas là du tout. Si la population veut des élections, qu’elle le demande. Ne mélangeons pas tout, s’il vous plait.
    Je suis étudiante, et, selon moi, ce serait le pire scénario que de faire reposer l’issue du débat sur les épaules de la population. Il faut aller jusqu’au bout de nos revendications, sans dévier de nos objectifs. Nous reprochons au gouvernement d’essayer de se déresponsabiliser en judiciarisant le débat, alors pourquoi ferions-nous la même chose en refilant le dossier à l’ensemble de la population.
    … Et si vous voulez mon avis, des élections sont imminentes, qu’on le demande ou non. Les partis politiques sont déjà tous prêts à partir en élection, donc de les déclencher ne les prendrait pas de court. De plus, il serait assez facile pour le gouvernement d’utiliser le déclenchement d’élections contre les étudiants en leur mettant sur le dos tous les coûts résultant de ces élections. Il ne faut pas tomber dans le panneau, tenons-nous à ce que nous voulons et gardons la tête froide.

    • Eric Lécuyer

      Nathalie,

      En tant qu’étudiante, ne faites-vous pas partie, vous aussi, de la population? En mon sens, la pire erreur du mouvement serait justement de refuser d’être solidaire envers le reste de la population.

      Il ne s’agit pas d’une judiciarisation : il s’agit d’une politisation du conflit. En présentant le mouvement étudiant comme un acteur politique qui refuse de voir le gouvernement actuel comme un interlocuteur intègre, nous nous portons implicitement à la défense de l’ensemble de la population.

      De plus, notez qu’il n’est absolument pas question d’abandonner la moindre de nos revendications.

      Pour ce qui est de l’imminence des élections, il y a une énorme différence entre tout de suite et dans un mois. Aussi, je pense que le message est plus important encore que les élections elles-même : Jean Charest n’est tellement pas un interlocuteur honnête que nous préférons le risque des élections à une négociation avec son gouvernement.

      Vous me demandez de ne pas essayer, mais j’essayerai quand même parce que les solutions créatives et audacieuses – même celles avec lesquelles nous ne sommes pas d’accord – sont, en mon sens, toujours les bienvenues. Ma proposition sera soumise en assemblée et si elle est battue, j’accepterai sereinement la décision de mes pairs. Or, si elle est acceptée, je crois que nous gagnerons un rapport de force formidable contre le gouvernement.

      • Frédéric LeBel

        À mon avis, même si les « trois plus gros partis » sont plus ou moins officiellement en accord avec la hausse, ils n’auront pas le choix d’offrir le gel ou la gratuité dans leur plateforme électorale. Je suis d’accord avec la proposition d’Éric Lécuyer parcequ’elle implique de « stresser » les politiciens qui croyaient encore avant la grève que les étudiants sont une frange de l’électorat difficile à atteindre. Nous aurions avec ces élections l’occasion de voir une brassage formidable d’idée, et les imposteurs assis sur le statu-quo devront se lever et quitter l’arène politique s’ils n’ont rien à proposer de sincère et d’intelligent pour mettre fin à cette crise politique!

  23. Eric

    Pour changer les choses, il suffit que quelqu’un s’en intéresse.
    La population est derrière vous. La censure sur la page Facebook de la ministre bas son plein.
    C’est de loin l’idee la plus inspirante que j’ai lu.

  24. Ping : En grève jusqu’à la découverte de l’Atlantide « La Petite Parèdre

  25. Jacques Trottier

    Le 19 avril 2012

    Lettre à Lyne Beauchamp, Ministre

    Ma très chère Lyne,

    Je vais te parler en bon père de famille. Tu comprendras pourquoi plus bas dans cette lettre. En premier lieu, tu es la plus vielle, c’est vrai que tes petits amis t’ont fait de la peine mais tu es capable en tant que jeune fille responsable et généreuse de pardonner aux autres et de te montrer la plus grande. Maintenant n’oublie pas que tu t’es présenté à des élections et que tu es devenue la fierté de la famille en devenant ministre de l’éducation. Regarde ma grande dans les premiers paragraphes d’un bon gouvernement, il est écrit qu’un bon gouvernement doit agir en bon père de famille. Un bon père de famille, peu importe ce que son enfant a fait, ne lui ferme pas la porte et ne le rejette pas. Demain tu vas faire une grande fille forte et professionnelle comme je t’ai toujours connu, tu vas recevoir tes trois groupes d’amis sinon tu feras de la peine à tous les bons pères de famille de la province… .

    Dans ton ordre du jour :
    -Tu expliques pourquoi la hausse.
    -Tu expliques que les étudiants ne sont pas à l’abri des hausses que vit toute la société.
    -Tu leur expliques que tu t’attends à ce qu’un jeune soit endetté des 2/3 de son premier salaire annuel, s’il a profité de tes prêts et s’il obtient un emploi.
    -Tu leurs expliqueras que pour rembourser son prêt ça lui prendra 6 ans qu’ensuite il pourra économiser pour s’acheter quelque chose comme une maison et qu’à l’âge de 35 ans il deviendra un citoyen qui pourra participer à la vie économique du Québec et avoir des enfants.

    Ensuite, tu viendras, mais pas avant d’avoir réglé avec eux, et nous serons fier de toi et dirons haut et fort à tous nos amis vous voyez comme nous avons de quoi être fier de notre Lyne.

    En terminant ma professionnelle, tu laisses des cerveaux dans la rue et je me pose la question?
    Que font des cerveaux ensemble dans la rue quand ils n’ont plus rien devant eux et qu’ils se sentent rejetés?

    J’ai écrit ce commentaires dans le DEVOIR internet le 15 avril 2012.
    « Ce n’est pas une grève au lieu de priver un employeur de revenus, ce sont eux qui se privent de tout, c’est une croisade. Ils sont en train de se politiser et c’est bien mais c’est triste pour notre société de voir que nous n’écoutons pas nos enfants quant’ ils nous interpellent. J’ai travaillé dans des cégeps et si au premier instant que les étudiants, nos enfants qui font l’apprentissage de la vie, étaient en demande nous leurs aurions fermé notre porte ils auraient cessé les cours et manifestés pour ce faire entendre. Le gouvernement aurait dû s’assoir avec eux le premier jour des manifestations et discuter. Les étudiants ne savent pas comment mettre un terme au conflit s’ils sont obligés de parler aux murs. Ne faisons pas comme en Afrique tous dans le stade et ont leurs rasent le crâne ce n’est pas québécois. »

    Tristement,

    Jacques Trottier
    St-Luc.

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